Château du Bourg-Joly

À travers les vignes et champs, le château du Bourg-Joly est une belle demeure dont l’architecture est marquée par la viticulture. L’entrée est imposante grâce à un haut mur de clôture percé de deux ouvertures : au remarquable porche monumental est associée une porte piétonnière. L’ensemble organisé autour de la cour est composé d’un logis principal et de plusieurs dépendances. Des dates sont gravées sur certains bâtiments, la plus ancienne remontant à 1560. D’origine médiévale, le logis est repris dans la première moitié du XVIIIe siècle et s’inspire de l’architecture classique. De plan rectangulaire, il est flanqué de deux pavillons en légère saillie. Les façades sont harmonieuses, rythmées par l’alternance de frontons cintrés et frontons triangulaires aux lucarnes.

Une cave d’une superficie de 500 m² est aménagée pour le stockage des fûts. Des ailes sont ajoutées au XIXe siècle. Au XVIIe siècle, le château est la propriété de la famille Robinet, qui assoit sa fortune sur l’activité viticole du lieu. Pierre Quétineau, fils de Louise-Charlotte Robinet de Bourjoly et de Pierre Étienne Quétineau, hérite du domaine vers 1786. Notable, franc-maçon, il s’engage dans l’armée républicaine en 1792. Battu par les royalistes vendéens à Thouars, il se réfugie à Saumur. Ne lui pardonnant pas sa défaite, le tribunal révolutionnaire le condamne à mort par guillotine en 1794. Engagée à défendre l’honnêteté et l’innocence de son époux, Marie-Anne Quétineau est exécutée peu après.